Allemagne : contrôles renforcés aux frontières dès le 6 mai 2025

À partir du 6 mai 2025, l’Allemagne durcit ses contrôles frontaliers et limite strictement les demandes d’asile. Ce tournant majeur reflète la volonté du nouveau chancelier, Friedrich Merz, de mieux gérer l’immigration sur le territoire allemand.

Une politique stricte axée sur le premier pays d’entrée dans l’UE

Friedrich Merz rappelle qu’en vertu du droit européen, les demandeurs d’asile doivent déposer leur dossier dans le premier pays de l’Union européenne où ils arrivent. « Ce n’est presque jamais l’Allemagne », souligne-t-il, signifiant que les demandes déposées en Allemagne contreviennent souvent à cette règle.

Pour être clair :

• Un migrant arrivant en Grèce ou en Italie doit y faire sa demande d’asile.
• Il ne peut légalement pas choisir l’Allemagne comme pays d’accueil.

Cette règle vise à éviter les demandes multiples dans plusieurs pays et à mieux répartir la charge entre États membres.

Mesures pratiques : arrêt et refoulement à la frontière

Selon les informations d’Info Migrants, le gouvernement prévoit :

• Renforcer les contrôles d’identité aux passages frontaliers.
• Arrêter toute personne tentant d’entrer illégalement à partir du 6 mai.
• Mettre en place un refoulement immédiat pour les migrants en situation irrégulière.

Cette politique a pour but de décourager l’immigration clandestine et de mieux maîtriser les flux.

Controverses et oppositions internes

Cette nouvelle orientation divise. Aziz Bozkurt, président du groupe SPD sur la migration, critique ouvertement ces mesures comme « illégales et contre-productives ». Selon lui, ces décisions n’attaquent pas les vraies causes de la montée de l’extrême droite.

« Si je veux vraiment contenir l’extrême droite, je dois résoudre les vrais problèmes, et ce n’est pas le cas. » — Aziz Bozkurt

Maintenir les contrôles : un point clé de la coalition

L’accord de coalition publié en avril 2025 insiste sur l’importance de maintenir des contrôles efficaces. Ce n’est pas une nouveauté : en septembre 2024, l’Allemagne avait déjà rétabli les contrôles à ses frontières avec tous ses voisins pour contrer l’immigration clandestine.

L’ancien chancelier Olaf Scholz avait alors annoncé que ces contrôles resteraient en place jusqu’au 15 septembre 2025. La ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, défend aussi cette approche, affirmant qu’elle respecte le droit européen.

Un virage numérique pour la surveillance

Au-delà des contrôles physiques, Merz veut booster la surveillance numérique aux frontières. L’idée est d’utiliser des technologies avancées pour détecter plus rapidement les tentatives d’entrée irrégulière, ce qui complète les mesures sur le terrain.

En résumé :

• L’Allemagne durcit ses contrôles frontaliers dès mai 2025.
• Les demandes d’asile doivent être déposées dans le premier pays d’entrée dans l’UE.
• Les migrants entrant illégalement seront arrêtés et refoulés.
• Ces mesures suscitent la polémique en interne.
• Le gouvernement renforce aussi la surveillance numérique.

Pourquoi ça compte ?

Cette décision illustre la tension entre sécurité, respect des droits européens et solidarité entre pays de l’UE. Pour les migrants, cela signifie moins de marge pour choisir leur pays d’accueil. Pour les autorités, c’est un pas vers une gestion plus rigoureuse des frontières.